Voltaire, (1694-1778), Histoire de Charles XII, roi de Suède, nouvelle édition, à Berlin chez Monsieur Sansouci, 1776. Deux tomes en un volume. In-12, reliure de l'époque plein veau brun moucheté. Dos plat orné de motifs dorés et portant le titre; plats armoriés. XXIV+196+210p; un portrait en frontispice. manque de cuir sur le plat de couverture et couverture défraichie. Etat correct du texte. Armes combinant un chapeau d’archevêque, une croix de Lorraine, une couronne de marquis et un lion dressé qui seraient celles d’Albert de Luynes (1703-1788), cardinal archevêque de Sens, mais ce n’est pas une certitude absolue : d’or au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or.

Théodore Agrippa d’Aubigné, (1552-1630), Mémoires de la vie de Théodore Agrippa d’Aubigné, à Amsterdam, chez Jean-Frederic Bernard, 1731. Curieux volume qui contient également les mémoires de Frédéric Maurice de la Tour d'Auvergne et d’autres écrits. Reliure en plein veau fauve marbré d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre en maroquin rouge. Un manque en tête. Etroite fente au mors inférieur en tête sur 1cm. Frottements. Bon exemplaire. Ces mémoires ont paru pour la première fois en complément de l'édition de 1729 des Aventures du baron de Foeneste sous le titre d'"Histoire secrète". Ils sont une critique sévère de Henri III et de sa cour et des Catholiques tout autant qu'un témoignage du climat anti-protestant. Après l'édition de ce pamphlet qui fut interdit, d'Aubigné se sauva à Genève. "Cette édition est beaucoup plus proche du manuscrit original que celle de 1729 établie par les soins peu scrupuleux de Le Duchat sous le titre dHistoire secrète" (cf. Agrippa dAubigné et son temps, p. 64). Plusieurs pièces viennent compléter les Mémoires d'Aubigné, celles de Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne, lequel fut longtemps une des âmes de la Fronde contre Richelieu et Louis XIII ; ils ont été composés par Aubertin son domestique ; est joint également un fragment d'une relation de la cour de France par Priolo et l'Histoire de madame de Mucy par Guillaume de Valdory. On trouve en plus une lettre de Scarron à M. Fouquet écrite à l'occasion du démêlé entre Scarron et Gilles Boileau, frère de Nicolas Boileau Despréaux.

Deux ex-libris : Comte de Wolkenstein-Trotsburg, et Viollier de Michaux daté de 1951.

Molière, Œuvres, huitième et dernier volume, à Paris, chez Brocas, rue St Jacques, au chef St Jean, 1740. In-16 en très bon état. Deux gravures de François Boucher. Des textes d'hommage à Molière dont L'Ombre de Molière de Brécourt en 13 scènes et de nombreux épitaphes anonymes pleins d'humour.

Ex-libris, Desprez de la Roche sur lequel je n'ai rien trouvé.

Lettres de Ninon de Lenclos (1620-1705) au Marquis de Sévigné avec sa vie, à Amsterdam chez François Joly et se trouve à Paris chez Bauche, quai des Augustins, 1768. Deux volumes, couverture cartonnée, format in-12.

Ex Libris Maurice Lafargue 1918 vraisemblablement le commandant du patrouilleur Marguerite VI dont la silhouette est reprise ici.

Vincent Voiture, les œuvres de Monsieur de Voiture,  (1597-1648), nouvelle édition, à Paris, chez Louis Bilaine, 1672. In-12 relié de veau brun, assez bon état. Libraire Louis Bilaine.

Ayant appartenu successivement à Jean-Baptise Boisot (vraisemblament l’abbé Jean-Baptiste Boisot (1639-1694) et à Ludovic Damas-Froissart (ex-libris).

Salomon Gessner, (1730-1788), Œuvres complètes, nouvelle édition, imprimerie De Patris, 1796. Trois volumes, grand in-12, reliure cuir veau marbré en état très correct malgré quelques manques aux coiffes, dos plat à décor géométrique doré, étiquette de titre en maroquin rouge, intérieur très lisible malgré quelques taches. Je posséde ces œuvres en plusieurs ouvrages dans d’autres éditions. Tome I, La mort d’Abel ; tome II, Le premier navigateur (pastorale) Contes, Idylles ; tome III, Nouvelles Idylles, Évandre et Alcimme (pastoirale), Daphnis, la nuit du déluge. Nombre de gravures anonymes (celles de Marillier, certainement découpées semble-t-il sur d’autres éditions) sont jointes en feuilles volantes.

Armes du Lycée impérial de Paris. Ex-libris manuscit Biblioteca Chastagner ou Petri Chastagner Felicis, donné par lui à Camille.

L’année littéraire, 1775, tome 3, 4, 5, 6, 7, 8 ; 1776 par MM l’Abbé Grosier et Fréron, tomes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8. Chaque ouvrage contenant deux volumes (7 volumes). Magazine créé en 1754 et arrêté en 1790. Un numéro tous les 10 jours. 176 volumes publiés entre 1754 et 1775, au rythme de 8 par an. 7 volumes seulement en 1754. Le 3 février 1754, les Lettres sur quelques Écrits de ce temps devinrent l’Année littéraire avec cette épigraphe tirée de Martial : «Parcere personis, dicere de vitiis» (Épargner les personnes, parler des vices). À leur début, les feuilles de Fréron où il combattait les Philosophes au nom de la religion et de la monarchie furent, aux dires mêmes de ses ennemis, accueillies avec la plus grande faveur. Les périodiques étaient alors assez rares en France. Il n’y avait à l’époque que deux autres revues, le Mercure de France qui se contentait de tout encenser tandis le Journal des sçavans n’était fait que pour très peu de lecteurs. L’Année littéraire, qui paraissait par cahiers tous les dix jours, eut un débit prodigieux. Ce grand succès valut à Fréron de très bien gagner sa vie, mais aussi quelques séjours en prison.

Couverture aux armes sur la tranche, non identifiées.

Salomon Gessner (1730-1788), La Mort d’Abel (1760) poème en cinq chants traduit de l’allemand par Hubert. Édition originale. L’œuvre de Gessner doit être replacée dans l’environnement culturel de Zurich. Cette ville d’esprit plutôt libéral abrite notamment le jeune peintre Füssli ou le cercle littéraire de Bodmer, chantre d’un nouveau sentimentalisme. C’est à leur contact que Salomon Gessner, modeste libraire, s’essaie à la poésie. En 1754, il doit retravailler sa première œuvre, Daphnis, à la demande de Bodmer qui ne la trouve pas assez sentimentale. Suivent de près La Mort d’Abel et bien sûr les Idylles. Les traductions de celles-ci ont un succès considérable dans toute l’Europe, et, encore une fois, particulièrement en France. Son œuvre a surtout servi de réponse littéraire à Gottsched et à ses vingt-huit drames pastoraux jugés trop classiques par les Zurichois. Elle est devenue universelle grâce à la volonté de traducteurs zélés – tel Turgot en France – mais les Idylles, et Gessner lui-même le prétend, sont teintées d’une couleur locale particulièrement vive. Traduction de Michael Huber. 

Ex-libris (1828 ?) de Augustus Lutaud, Auguste premier "roi autoproclamé" de l'île d'or.

Charles Rollin, (1661-1741). Histoire ancienne des égyptiens, des carthaginois, des assyriens, des babyloniens, des mèdes et des perses, des macédoniens, des grecs, à Paris chez les frères Estienne, rue Saint Jacques, à la vertu, 1775. Tome 12 seulement sur 14, mais acquis uniquement pour la belle reliure aux armes. In-12. Reliure plein veau brun de l'époque, dos à nerfs ornés de caissons à fleurons dorés, pièce de titre, tomaison dorée, tranches rouges (qqs. coins usés, coiffes accidentées, usures aux charnières, int. frais). L'ensemble reste très convenable. Consacré essentiellement aux littératures grecque et latine.

Armes de la Famille Guérin, Dominique Guerin, marchand de soie, greffier des rôles de Saint-Chamond, porte d'argent à un chevron de gueules, accompagné de trois roses de même, tigées et feuillées de sinople, posées deux en chef et une en pointe et un chef de gueules, chargé d'un croissant d'argent, accosté de deux étoiles d'or ». Devise « Quaerite primum regnum dei », “cherchez d’abord le royaume de Dieu”. Encore un ex libris du docteur Eugène Olivier, bibliophile, auteur d'un Manuel de l'amateur des reliures armoriées françaises en 30 volumes , collection vendue aux enchères le 26 janvier 2021.

Vincent Voiture, (1597-1648), Lettres et autres œuvres, divisées en deux volumes et augmentées de la suite d’Alcidalis et de Zélide, à Amsterdam chez André de Hoogenhuysen, 1697. In-12 (92 x 159mm) dos à cinq nerfsveau glacé, fleurons à froid et filets or, pièce de titre rouge, plats et gardes marbrés. Frontispice et portrait anonymes. Pourrait être une rprise de l'édition de 1660.

Ex libris de la bibliothèque de Fintray House (manoir écossais de style Tudor détruit en 1952).

Vincent Voiture, Œuvres de Monsieur de Voiture, nouvelle édition, à Paris, chez Louis Bilaine, 1672. In-12 relié de veau brun, assez bon état, ayant appartenu successivement à Jean-Baptise Boisot (vraisemblament l’abbé Jean-Baptiste Boisot (1639-1694) et à Ludovic Froissart (ex-libris).

Ex-libris Ludovic Froissart.

Jean-Frédéric Bernard (1680-1744), (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bernard) (https://mmrey.hypotheses.org/1203), Réflexions morales, satiriques et comiques sur les mœurs de notre siècle. [Philosophe Persan]. Reliure plein cuir brun, dos à cinq nerfs, fleurons, tranches rouges.Reliure aux armes de la ville de Furnari (Fin che venga : Judsqu’à ce qu’il vienne) [Sicile -Italie], 326 pages,1716, en plutôt bon état. À Amsterdam chez Jean Frédéric Bernard, 1716. Ex libris Jacques Laget (1877-1952 ?), vraisemblablement le co-auteur du répertoire général des ex-libris français.