Nicolas Gueudeville, Critique du premier tome des Avantures de Télémaque
Nicolas Gueudeville, (1652-1721), Critique du premier tome des avantures de Télémaque, à Cologne, par les seuls héritiers Universels de Pierre Marteau (librairie imaginaire), Juré, 1700. Édition originale. Moine bénédictin défroqué, devenu journaliste, pamphlétaire, traducteur, historien et écrivain français, surnommé le «soldat inconnu des Lumières», ce précurseur du socialisme de Rousseau a occupé, en son temps, l’Europe par sa conduite et l'audace de ses écrits, avant de tomber dans l’oubli. Il s’établit ensuite à La Haye où, comme il écrivait avec beaucoup de facilité, il songea à faire ressource de sa plume et écrivit sous le voile de l'anonymat des journaux satiriques comme l’Esprit des cours d’Europe, feuille qui eut une grande vogue dans ce pays, à cause des traits satiriques qu'il contenait contre les ministres de France. L’ambassadeur de France ayant obtenu son interdiction, Gueudeville éluda l’interdiction en renommant, après son départ, sa feuille Nouvelles des cours d’Europe qui, paraissant de 1698 à 1710, connut une vogue considérable. La collection de ce journal se compose de dix-huit volumes in-12.
La première page porte un sceau, la deuxième des armes apparemment allemandes que je n’ai pas réussi à identifier.